Pour commencer, le jeune enfant comprend, avec le maniement des feutres, du stylo ou de la craie, que son entourage réagit aux traces qu’il laisse sur la feuille de papier. L’enfant va ainsi prendre plaisir à recevoir l’attention de l’autre par ses traits, ses œuvres, ses créations graphiques. Il va lui- même, dans un mouvement de reproduction de l’attitude adulte, retirer de la satisfaction à transposer de lui sur du papier. Dessiner devient alors source de plaisir et d’autosatisfaction.
Autant les motivations de l’enfant à laisser une trace de lui vont nous informer sur sa personnalité, autant la trace en tant qu’objet, devient indicatrice d’une réalité propre à l’enfant. Enfin, le dessin peut également être défini comme une projection de sa propre existence et de celle des autres ou encore comme le sentiment que l’enfant a de lui même et des autres.
Au moment de l’adolescence, associé a un déclin notable du dessin, le jeune trouve d’autres moyens pour répondre à son besoin d’existence par la trace en développant l’écriture poétique, l’expression artistique ou encore l’accomplissement dans l’activité physique et sportive.
Il y a 5 types de dessin:
- Le dessin libre: Il possède cette vocation de permettre à l’enfant d’y exprimer ses ressentis sur le moment précis, d’y faire ressortir ses impressions sur lui même et sur le monde environnant. Il favorise la relation de confiance.
- Le dessin du bonhomme: Il renvoie à l’être humain dans sa globalité, à son corps ou au corps en développement de l’espèce vivante.
- Le dessin de la maison: Il revêt une dimension sociale certaine dans laquelle le sentiment d’intégration pourra être mis en valeur. Les déviances, le sentiment de rejet, les phobies sociales, le handicap sensoriel, par exemple.
- Le dessin de la famille: Il présente un intérêt décisif pour la compréhension des problématiques familiales vécues par l’enfant. Il apporte une perception des événements et des relations avec son entourage familial.
- Le dessin de l’arbre: Il apporte une excellente approche de la personnalité dans son ensemble. Des éléments relatifs à la sensibilité, au niveau de maturité, au niveau d’intégration psychique de la trajectoire de vie, ainsi qu’a la psychopathologie.
Pour plus d’informations, reportez vous au livre de Aubeline Vinay « Le dessin dans l’examen psychologique de l’enfant et de l’adolescent » édition Dunod.